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LES SERVICES PUBLICS EAU ET ÉNERGIE BIENTÔT SÉPARÉS

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Tout comme EDF et Veolia en France, le Gabon veut également diviser la SEEG en deux entités distinctes.

Clôturé le 30 avril dernier par la remise officielle du rapport au président de la Transition le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, les différentes décisions prises au dialogue national inclusif se dévoilent de jour en jour. Parmi ces nombreuses conclusions, les commissaires du dialogue national inclusif pour mettre fin aux difficultés en matière d’eau et d’électricité ont proposé de séparer la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG). L’idée est donc de créer une entité pour les questions de l’eau et l’autre pour l’électricité.

Un changement important pour la fourniture d’eau et d’électricité

Une scission de la SEEG, en deux entités distinctes permettra d’améliorer la gestion de l’Energie et de l’eau dans le pays et pourrait potentiellement apporter des changements importants dans la manière dont ces services sont fournis et gérés. Cette décision pourrait également conduire à une meilleure gestion des ressources et à une plus grande efficacité opérationnelle, ce qui pourrait se traduire par des services plus fiables et de meilleure qualité pour les consommateurs. Selon les commissaires du Dialogue national inclusif, avoir une entité distincte axée uniquement sur la gestion de l’électricité, garantirait qu’il existe des experts qui comprennent les subtilités du système électrique et pourront prendre des décisions éclairées pour garantir la fiabilité et l’efficacité. Il en est de même pour l’adduction en eau, qui est un enjeu majeur de développement. En séparant ces services, on peut mieux se concentrer sur les besoins spécifiques de chaque secteur, ce qui peut conduire à une plus grande qualité et fiabilité des services fournis.

Une scission qui n’est pas nouvelle

Rappelons qu’en 2022, les sénateurs ont voté pour la séparation des services publics Eau et Energie. Il s’agissait de deux textes adoptés lors du conseil de ministre. Le premier projet de loi, visait à améliorer et élargir le dispositif d’encadrement de ce secteur en libéralisant tous les segments, de la production à la distribution, voire à la commercialisation de l’eau potable en tenant compte des différents aspects socio-économiques et sanitaires de l’eau à travers un ensemble de dispositions qui ont été érigées en principes fondamentaux pour une bonne gestion des eaux, notamment dans le domaine de l’eau potable et de la lutte contre la pollution.

Pour ce qui est du second projet de loi, ce dernier consacre la séparation des activités du service public de l’eau potable de celle de l’électricité. L’objectif étant d’assurer un meilleur équilibre économique et financier dudit secteur.

Soulignons aussi que l’État du Gabon et le numéro un mondial de l’eau, Veolia, avait mis fin, le 18 février à Paris, à une année de conflit ouvert en signant un accord de rachat des 51 % des parts détenues depuis 1997 par la multinationale française dans la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).

Espérons cette fois – ci que cette nouvelle décision sera finalement effective d’ici peu.   

 

 

 

 

Par Jeromiale ANGUE

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